11/02/2017
UNE PHOTO RARISSIME
Un article exclusif de notre éminent membre, Patrick GUEULLE, bien connu des amateurs - et des professionnels - pour ses articles et ses ouvrages toujours très appréciés.
Beaucoup de choses fort intéressantes peuvent être découvertes en extrayant des puces électroniques de leurs encapsulations, à commencer par des références de circuits intégrés dont le marquage externe a été volontairement effacé pour compliquer d'éventuelles tentatives de "reverse engineering".
Bien entendu, cela concerne non seulement les composants en boîtiers à broches ou CMS, mais aussi les "chip on board" et... les cartes à puce, avec ou sans contact !
Une méthode à la portée de tous (ou presque) consiste à faire bouillir l'objet dans de l'acide sulfurique concentré (95 à 98 %).
Bien que sa température d'ébullition dépasse les 300° C, cela peut se faire avec un simple tube à essais en pyrex et une petite lampe à alcool.
Dans le cas de pièces plus encombrantes (modules enrobés de résine), on préfèrera un "bécher" sur une plaque chauffante, et on devra peut-être enchaîner plusieurs passes en renouvelant l'acide.
De strictes précautions s'imposent pour éviter les projections, ainsi que l'exposition aux vapeurs blanches (dioxyde de soufre) qui se dégagent dès que la bonne température est dépassée.
Et on se souviendra du vieil adage "toujours verser l'acide dans l'eau et non pas l'eau dans l'acide" lorsqu'il s'agira de diluer la "soupe" noirâtre obtenue après complet refroidissement. On finira enfin par un rinçage soigneux dans de l'acétone.
Très énergique et efficace sur la plupart des matériaux d'encapsulage (à commencer par les époxydes), ce procédé est assez destructif, mais néanmoins idéal pour examiner des puces inconnues au microscope "métallographique" (autrement dit à éclairage par le dessus).
Des méthodes moins brutales mais plus délicates sont employées dans les laboratoires industriels, universitaires, et même de police scientifique : jet d'acide nitrique "fumant" chauffé à des températures plus modérées, ou "solvants réactifs" capables d'agir quasiment à froid : gamme Panasolve, DePot de 3gforensics, voire quelques rares décapants professionnels pour peintures et résines bi-composants.
Il y a tout juste un quart de siècle, j'avais eu le privilège de voir à l'oeuvre une petite machine automatisant ces moyens pour ouvrir des cartes à puce devant rester parfaitement fonctionnelles : c'était au SEPT de Caen, rattaché ensuite au CNET et finalement rebaptisé "Orange Labs".
L'exceptionnelle photo que voici montre ainsi une télécarte de 1ère génération (EPROM de 256 bits, masque daté de 1987) dont une bonne partie de la puce a été dégagée sans casser aucun des fils qui la raccordent aux 8 contacts du "micromodule".
Cela permet notamment de l'effacer aux UV, afin de la reprogrammer en toute liberté. D'autant plus que le fusible censé interdire l'altération de ses 96 premiers bits (là où se situe son numéro de série réputé "unique"), n'a pas été grillé avant sa sortie d'usine : une faute lourde du fabricant, en somme, qu'il s'agissait précisément de mettre en évidence.
Autant dire que cette carte devenue "rechargeable" aurait parfaitement pu servir, jusqu'à une époque pas si ancienne, à téléphoner dans les cabines publiques, stationner avec un "PIAF" (Parcmètre Individuel A Fente), ou faire laver sa voiture dans les stations-service sans bourse délier...
Mais aujourd'hui, même si Roland Moreno doit se retourner dans sa tombe, c'est avant tout une précieuse pièce de musée !
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09/08/2016
LA RADIO, C'EST PAS SORCIER !
00:56 Publié dans Loisirs, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
29/07/2016
QUAND LES ONDES MARTENOT RENCONTRENT LES ONDES RADIO...
Notre ami Claude-Samuel Lévine, le musicien des Ondes, nous a fait le grand plaisir d'une visite. A cette occasion, le fameux ondiste a découvert les ondes des radioamateurs et n'a pas pu résister à l'appel du micro.
C'est au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris que Claude-Samuel a étudié les ondes Martenot : il y obtint le premier prix en 1996. Interprète international, on peut l'entendre régulièrement en concert à Cannes, Marseille, Paris, Lisbonne, Berlin, Vérone, Bâle ou encore Zagreb.
Technicien hors pair, Claude-Samuel - qui se passionne également pour les prises de vue effectuées à partir de drones - a effectué des recherches sur l'Ondéa, un instrument de musique de la famille des Ondes musicales inventées par Maurice Martenot en 1928, dont la particularité est de produire un son dit "pur" à partir d'un oscillateur, pouvant être modulé en temps réel par l'interprète dans ses paramètres de hauteur et d'intensité.
Il a mis au point un système virtuel pour la partie des haut-parleurs spéciaux, appelés "diffuseurs", de façon à s'approcher du caractère sonore des trois diffuseurs des ondes Martenot : résonance, métallique et palme.
Peut-être l'entendrons-nous bientôt pianoter en Morse, Entre la Nuit et l'Aube ?...
Claude-Samuel tenté par le microphone de F4KJL
De g. à dr., Patrick Gueulle, Claude-Samuel Lévine, Pierre-Antoine Dumarquez (F6CYK)
A l'écoute des ondes...
19:38 Publié dans Science | Tags : c.-s. lévine, ondes martenot | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
04/10/2015
TRAQUEURS D'ONDES
Exceptionnel : commandez le livre des Traqueurs d'ondes du 54e Régiment de Transmissions ! La première édition sera bientôt épuisée : il ne reste que quelques dizaines d'exemplaires...
Pour se procurer un (15 euros) ou plusieurs livres, contactez :
- 54ème RT, à l’attention de monsieur l’officier supérieur adjoint
Quartier Estienne – BP.80265
67504 HAGUENAU CEDEX
ou
- envoyez un mail au 54rtrs-recrutement.chef.fct@intradef.gouv.fr (à l'attention de monsieur l’officier supérieur adjoint)
18:13 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
07/11/2014
F4KJL A L'ECOUTE
De g. à dr. F1CNB, F1ACQ, F6CYK, Gérard DELANEUVILLE (Conseiller Municipal délégué), F4ALR. Photo de l'XYL Catherine.
Tous les mois, les radioamateurs des Associations Départementales des Radioamateurs au Service de la Sécurité Civile (ADRASEC) se retrouvent sur les ondes pour vérifier la capacité de tous leurs départements d'appartenance de pouvoir se contacter sur ondes courtes en situation de crise.
Ce mardi 4 novembre, Pierre « F5AOX », un opérateur de l'Indre, est « station directrice » et les radioamateurs d'Etretat et du Havre se mobilisent pour participer à cet exercice.
A l'heure dite, Philippe (F1ACQ), Dominique (F1CNB), Jean-Pierre (F4ALR), Pierre-Antoine (F6CYK) et l'XYL Catherine se mettent à l'écoute dans les locaux du Radio-Club d'Etretat.
Un émetteur-récepteur autonome en énergie, une antenne filaire, quelques cartes IGN : les bénévoles de l'ADRASEC n’ont besoin que d'un minimum de matériel. Par contre, les liaisons doivent fonctionner pour s'insérer dans le dispositif de la Sécurité Civile, à ses différents échelons, communal, départemental, zonal ou national. C’est justement la raison de la venue de Gérard DELANEUVILLE, Conseiller Municipal délégué à la sécurité, représentant le Maire d'Etretat.
« Notre association a deux missions principales, explique le vice-président de l'ADRASEC-76 Dominique BRULE. La première est de rechercher les balises de détresse des aéronefs en cas d’accident. Les ondes radio nous permettent de localiser de façon précise cette balise, et donc les possibles blessés. Notre seconde mission consiste à mettre en place des réseaux de transmission palliatifs ou supplétifs en cas de rupture des réseaux officiels (préfecture, sapeurs-pompiers…). C'est ce que nous testons aujourd'hui. »
Jean-Pierre BERNARD, Président du Radio-Club d'Etretat et membre de la Réserve Communale de Sécurité Civile renchérit : « si les crashes d’avions ne sont pas légion, fort heureusement, il n’est pas rare que l’ADRASEC soit « activée » par les services de la préfecture. »
« Il faut alors être très réactif, reprend Philippe BREARD, Président de la Société Havraise de TSF. Nous sommes des bénévoles au service de la sécurité de nos concitoyens. »
Trente stations de quinze départements ont ainsi été contactées par les opérateurs de « F4KJL », le tout nouvel indicatif du Radio-Club de la station balnéaire : un beau succès !
Outre cette fierté de participer à la sécurité du pays, les 19 bénévoles qui forment l'ADRASEC-76 ont pour point commun d’être des passionnés de radio. Beaucoup ont attrapé le virus lorsqu’ils étaient très jeunes. C’est le cas de l'Adjoint à la Culture, Pierre-Antoine DUMARQUEZ : « J'ai construit mon premier poste à galène à l'âge de douze ans. De très bons souvenirs ».
Une passion qui amène à passer un examen, condition indispensable pour devenir radioamateur. Ce sésame leur délivre l’autorisation d’émettre. Ainsi, ces hommes et ces femmes, dont le nombre est estimé à 20 000 en France, peuvent correspondre entre eux à tout moment. Et à l’étranger aussi. Et si la radio était finalement l’ancêtre des réseaux sociaux ?
Radio-Club d'Etretat : http://radio-clubdetretat.hautetfort.com/
Société Havraise de TSF : http://www.shtsf.com/
Photos : XYL Catherine, F1CNB
De g. à d. F6CYK, F4ALR
De g. à dr. F1CNB, F1ACQ, F6CYK, Gérard DELANEUVILLE, F4ALR
14:05 Publié dans Loisirs, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
03/04/2014
Trois radio-clubs se retrouvent à Etretat
Le Radio-Club d'Etretat est rentré en possession de ses superbes locaux mis à sa disposition par la Municipalité et remis en état grâce au superbe travail des services techniques municipaux (plomberie, maçonnerie, menuiserie, électricité, peinture). Le Président F4ALR et les membres du RCE tiennent à remercier chaleureusement M. le Maire d'Etretat et ses collègues du Conseil Municipal pour l'écoute attentive qui leur a été accordée pour le lancement de cette nouvelle association étretataise.
Trait d'union entre Le Havre et Fécamp, le Radio-Club d'Etretat a pu ainsi accueillir dignement ses grandes soeurs de la Société Havraise de TSF et du Radio Club fécampois des Alizés à l'occasion du CQ World-Wide WPX Contest phonie week-end des 29 et 30 mars. Plus de 80 visiteurs se sont succédé à cette occasion, dont plusieurs membres du Conseil Municipal, pour prendre contact avec le monde radioamateur et avoir ainsi le Monde à portée de leur oreille.
Une grande première d'amitié, de technique et de convivialité à renouveler !
00:55 Publié dans Loisirs, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook